Accord entre Claude Guéant et l’AFFTAC

Alors que la polémique a récemment atteint des sommets avec la mobilisation de 80 parlementaires UMP, le Ministre de l’Intérieur vient de trouver un accord avec les représentants de l’Association Française des Fournisseurs et Utilisateurs de Technologies et d’Aide à la Conduite (AFFTAC). En effet depuis quelques jours, la décision du Gouvernement de François Fillon d’interdire les détecteurs de radars a été particulièrement critiquée par les automobilistes ainsi que par les fabricants naturellement. Il s’agissait pour le Gouvernement de mettre fin à cette hypocrisie consistant à implanter des radars dont la signalisation s’opère ensuite par le biais de boitiers installés dans le véhicule terrestre à moteur. De manière plus globale, cette décision s’inscrit dans le cadre de plusieurs mesures destinées à améliorer la sécurité routière qui connaît un fléchissement depuis le début de l’année 2011. Il s’agit d’un constatation émanant notamment des assureurs présents sur le marché de l’assurance automobile. A l’occasion de chaque sinistre, l’assureur ayant délivré le contrat d’assurance automobile bénéficie de toutes les informations relatives à l’accident. Or, c’est bien à cause de cette dégradation de la sécurité routière que les contrats d’assurance automobile ont connu une augmentation en 2011.

Dès lors fort de ce constat mais au regard de la polémique suscitée, le Ministre de l’Intérieur a partiellement fait machine arrière conformément au communiqué publié aujourd’hui à ce sujet et dont voici un court extrait : « S’agissant du respect de la limitation de vitesse, il a été convenu que les avertisseurs de radars seront transformés en assistant d’aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses. En complément des radars pédagogiques qui seront placés sur des secteurs routiers accidentogènes, les zones dangereuses seront ainsi signalées sur la longueur de l’itinéraire afin de permettre aux automobilistes d’adapter leur vitesse en fonction des limitations et des circonstances ». Le résultat de cette négociation est somme toute surprenant puisqu’il apparaît véritablement constituer un compromis permettant aux parties en présence de ne pas perdre la face. En revanche sur le fonds, nous sommes en présence d’une non décision puisque les avertisseurs de radars seront désormais qualifiés d’assistants à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses.

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